Gustavo Rodriguez, Eufrasia Vela et les Sept Mercenaires – Rentrée littéraire 2024
Certes, la vieillesse est un naufrage. Mais chacun mène sa barque à sa façon. Gustavo Rodriguez, Eufrasia Vela et les Sept Mercenaires, l’Observatoire, 272 pages Eufrasia, aide à domicile à […]
Rebecca Lighieri, Le club des enfants perdus – Rentrée littéraire 2024
La famille, ça fait partie des petits soucis quotidiens. Mais il y en a qui exagèrent, quand même. Dans la famille des narrateurs, parce qu’il y en a plusieurs, je […]
Etienne Kern, La vie meilleure – Rentrée littéraire 2024
On ne le sait pas forcément : avant d’être une méthode, Coué est le nom d’un homme, né en 1857 à Troyes et mort en 1926 à Nancy. Mis à part […]
Carole Martinez, Dors de ton sommeil de brute – Rentrée littéraire 2024
C’est presque dommage que Carole Martinez écrive des bons livres, parce qu’elle a aussi un vrai talent pour le one woman show ! Le numéro qu’elle nous a fait récemment à […]
Maryline Desbiolles, L’ Agrafe – Rentrée littéraire 2024
Les lieux font-ils les héroïnes? Le paysage préface-t-il l’intrigue? Comment un texte s’ancre-t-il dans un territoire? Maryline DESBIOLLES, L’Agrafe, Sabine Wespieser, 145 pages Nous sommes dans l’arrière pays niçois, plus […]
Bérénice PICHAT, La petite bonne – Rentrée littéraire 2024
Premier roman. Un de mes coups de cœur de la rentrée littéraire 2024. Bérénice PICHAT, La petite bonne, Les Avrils, 267 pages La petite bonne c’est une jeune femme qui […]
Marie Vingtras, Les âmes féroces – Rentrée littéraire 2024
Voici un roman choral à la sauce étasunienne mâtinée d’esprit français. Une petite ville, sa shérif lesbienne, ses gros cons tout autour. Ça donne envie… Marie Vingtras, Les âmes féroces, […]
Kamel DAOUD, Houris – Rentrée littéraire 2024
Pas un documentaire. Pas un essai. Pas un livre historique. Mais un roman. Documenté. Engagé. Ancré dans une histoire algérienne. Kamel DAOUD, Houris, Gallimard, 412 pages « Houris » est le roman […]
Hélène Gaudy, Archipels – Rentrée littéraire 2024
Vous pénétrez dans l’atelier du père puis dans l’appartement du grand-père, vous essayez de vous frayer un chemin à travers le fatras de toutes choses et de petits riens accumulés […]
Olivier NOREK, Les guerriers de l’hiver – Rentrée littéraire 2024
Cent cinq jours dans un livre. Une guerre et elle seule dans un livre. Olivier NOREK, Les guerriers de l’hiver, Michel Lafon, 424 pages Quand un écrivain de polar décide […]
Chacun devrait pouvoir trouver ici de quoi ressourcer ses propres aversions politiques : souverainistes, socialistes, macronistes (le correcteur me propose « machinistes », ça n’est pas mal trouvé pour ces adeptes des machinations d’appareils…), extrémistes laïcistes, j’en passe et pas moins croustillants.
Aurélien Bellanger, Les derniers jours du Parti socialiste, Seuil, 180 pages
Bellanger flirte avec l’uchronie, la dystopie, le pamphlet et le commentaire philosophico-religieux. On pourra presser la lecture de certains passages, mais on gagnera à s’accrocher.
Le livre nous raconte l’entreprise conduite par un certain Grémond, amenant à la quasi-destruction du Parti socialiste. S’élevant au départ contre une supposée faiblesse du dit parti envers les adversaires de la laïcité, les « décembristes » emmenés par Grémond, feront route en direction des rivages du fascisme. Le déclic du 11 septembre 2001 poussera Grémond à bientôt considérer que l’affrontement premier est contre le terrorisme, c’est-à-dire, pour lui, l’islamisme et, de fil en aiguille à tous les musulmans et les Arabes réunis. La lutte s’étend, d’ennemi en ennemi, à tout ce qui est réuni sous le terme de « wokisme » ou d' »intersectionnalité ». La pente entraîne fatalement les partisans de Grémond vers le pire de la politique.
On pourra s’amuser, dans ce roman à clés, comme on dit, à identifier les personnages réels inspirant l’auteur, certains plus évidents que d’autres. On reconnaîtra aisément « le philosophe du bocage » et son université populaire, la journaliste chroniqueuse abonnée des plateaux TV pourfendeuse du supposé « islamogauchisme » ou l’égérie antiraciste habillée par les grandes maisons de couture.
On pourra se dire en refermant le livre que parfois, quelques pas de côtés nous en disent davantage que la pure réalité.
Et l’on s’amusera de lire les critiques telle celle de Raphaël Enthoven qui a cru se reconnaître dans le personnage qualifié par l’auteur d’ « intellectuel médiocre ». Visiblement, Bellanger tape là où ça fait mal et ça, c’est vraiment réjouissant !
Par Jean-Paul Garagnon | 25 octobre 2024