Nos adhérents publient

Elles et ils écrivent dans le cadre de nos ateliers au long cours. Et parfois le chantier aboutit à une publication. Retrouvez les ouvrages de nos auteurs.

Anne-Marie Mattei Colin, La vie, c’est comme ça
Eh oui, c’est comme ça, la vie, des hauts et des bas, des joies et des peines, des rencontres et des séparations, des naissances et des deuils. La vie, c’est aussi l’écriture, l’écriture d’une vie qui s’étend entre deux fêtes des Mères, à quelques dizaines d’années de distance et qui résonnent bien différemment chez l’autrice. L’espace de dire les moments retenus d’une vie qui continue, parce qu’il y avait une nécessité de dire cela maintenant. Une centaine de poèmes pour une centaine d’instants. De la naissance un jour de fête des Mères à une autre fête des Mères où le bouquet de pois de senteur sera offert à l’enfant de lumière que l’on n’attend plus.
Au fil de ces poèmes, on rencontre des parents, des maisons, des chats, des amours, des enfants de lueur et de vent, une mer en bataille… Et toujours, une âme, une sensibilité et des envies : même si le temps n’a pas de répit, vivons maintenant !
Ce fut une belle aventure d’accompagner Anne-Marie au long de son travail d’écriture et de réécriture dans le cadre des ateliers au long cours. Et son recueil, déclaration d’amour à la vie, est un beau cadeau !
Chez l’autrice, 2022, 122 p., 9 € (amcolin28@gmail.com)


Agnès de Clairville, La poupée qui fait oui
C’est donc l’histoire d’une poupée qui fait oui. Une grande poupée qui débarque à seize ans dans une grande école peuplée de garçons qui ont très envie de jouer avec elle.
C’est l’histoire de la découverte de l’amitié, du sexe, de l’amour où semble se rejouer une partie de l’histoire familiale.
C’est l’histoire d’amours naïves, flambantes, trahies, déçues, nocives. Au risque de dépasser les limites.
Agnès de Clairville raconte cette histoire à travers les propos de quatre personnages, la poupée, sa mère, un ami et une assistante de l’école qui tient le rôle d’adulte témoin. Ils interviennent tous à la première personne et l’on tourne ainsi autour du sujet en adoptant à chaque chapitre un point de vue différent.
Dès les premières lignes, le style nous percute et sa violence nous donne une idée de ce qui nous attend. Oui, l’amour peut mordre !
On éprouve une tendresse particulière pour ce personnage et pour ce livre qui a été écrit dans le cadre de nos ateliers au long cours. L’aventure a été belle pour l’animateur et pour les participant-e-s du groupe qui ont vu naître et grandir cette belle poupée ! Nous souhaitons à l’autrice la poursuite de cette belle aventure.
HarperCollins, 2022, 288 pages


Marie-Hélène Vial , Instants d’une mère
Marie-Hélène Vial a ciselé une centaine de fragments que l’on peut lire comme des petits poèmes en prose. On découvre cette mère dans son environnement, une maison de retraite dans la Sainte-Baume. Au fil des textes, on s’attache à une mère qui fait pourtant tout son possible pour se tenir à distance. L’amour d’une fille, elle le tient aussi à distance et cette friction est sensible dans nombre de fragments. C’est une écriture blanche, telle que la définissait Roland Barthes, faite de mots simples, où le lecteur a toute la place pour sentir les choses sans qu’elles lui soient imposées. En cheminant, on peut éprouver le relief caillouteux de cette relation mère-fille sur lequel des élans de tendresse viennent buter sur une certaine froideur – ou froideur certaine.


Pierre Fiastre , Emma sortit à cinq heures
Le narrateur entreprend l’écriture d’un premier roman. Il a néanmoins des idées très arrêtées sur le (bonne) littérature qui doit, selon lui, être pure fiction libérée de la réalité. Peu importe l’histoire, c’est la narration qui est importante. Aussi a-t-il décidé de réécrire « Madame Bovary ». Et, comme l’imagination lui fait défaut, il choisit une femme aperçue dans la rue comme modèle d’Emma. La suite montrera que ce n’était pas une bonne idée.
Un roman ou la réalité est mise en abyme avec la fiction, où une femme peut en cacher une autre et où un chat parle de narratologie avec vulgarité.


Françoise Cordier , Une jeunesse alsacienne
Pour écrire un nouveau roman se déroulant dans l’Alsace de 1940-1945, Émilie revient à Strasbourg où elle était étudiante. Elle rencontre Hansel, adolescent pendant la guerre, et découvre avec lui le quotidien de l’annexion allemande, la résistance, l’épuration et le néo-nazisme qui prend parfois le masque de l’autonomisme.
Sous le parapluie arc-en-ciel de la paix retrouvée, c’est aussi une histoire d’amitié, de racines et de secrets de famille, dans une Alsace au charme mélancolique.
