Ateliers d’écriture au Mucem – Sous influence – Samedi 4/12/2021
Trois ateliers d’écriture proposés par le Mucem et l’association La plume et l’image
Partons à la rencontre de Flaubert et essayons-nous à trois exercices de style !
Construit en trois temps, cet atelier d’écriture propose d’explorer la richesse et l’inventivité dans Salammbô à travers trois thématiques : la question du point de vue, la passion amoureuse, la démesure.
Au long des deux heures trente, Anne-Claude Simon-Thevand, Marie-Paule Tooms et Jean-Paul Garagnon se succèderont pour vous emporter dans la démesure du Flaubert de Salammbô.
Un atelier sous influence, pour enrichir son propre imaginaire et son écriture personnelle !
Retrouvez ici les textes écrits le 19 octobre lors des Portes ouvertes de l’exposition Salammbô.
Tarifs | Tarif plein : 12€ |
Tarif réduit : 9€ | |
Lieu | Mucem, J4— Forum |
Horaires | Samedi 4 décembre 2021 à 14h00 |
Renseignements : 06 47 00 84 70
C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar.
Les soldats qu’il avait commandés en Sicile se donnaient un grand festin pour célébrer le jour anniversaire de la bataille d’Eryx, et comme le maître était absent et qu’ils se trouvaient nombreux, ils mangeaient et ils buvaient en pleine liberté.
Les capitaines, portant des cothurnes de bronze, s’étaient placés dans le chemin du milieu, sous un voile de pourpre à franges d’or, qui s’étendait depuis le mur des écuries jusqu’à la première terrasse du palais ; le commun des soldats était répandu sous les arbres, où l’on distinguait quantité de bâtiments à toit plat, pressoirs, celliers, magasins, boulangeries et arsenaux, avec une cour pour les éléphants, des fosses pour les bêtes féroces, une prison pour les esclaves.
Des figuiers entouraient les cuisines ; un bois de sycomores se prolongeait jusqu’à des masses de verdure, où des grenades resplendissaient parmi les touffes blanches des cotonniers ; des vignes, chargées de grappes, montaient dans le branchage des pins ; un champ de roses s’épanouissait sous des platanes ; de place en place sur des gazons se balançaient des lis ; un sable noir, mêlé à de la poudre de corail, parsemait les sentiers, et, au milieu, l’avenue des cyprès faisait d’un bout à l’autre comme un double colonnade d’obélisques verts.